02 février 2013

L.A. ville tentaculaire

     Qu'est-ce que Los Angeles ? une métropole ?  mégapole ? communauté de ville ? conurbation ? Hélas il est très difficile de le savoir...
En effet, à Los Angeles, je me suis plus senti dans un réseau de villes jumelées les unes aux autres et il serait surréaliste de dire que cette ville est compacte, unie et exemplaire en terme de développement urbanistique...

Mais pourquoi donc ?
Los Angeles, ville pieuvre au tissu urbain gigantesque, étalée, de très faible densité à l'opposé du système de compacité, basée sur le capitalisme et l'expansion en masse de l'automobile. Quelle est donc la réelle limite de cette métropole ?

L.A., comme on la nomme bien souvent, "Les Anges" en espagnol, compte seulement 4 millions d'habitants, et son aire urbaine, ou plutôt sa conurbation, composée d'une multitude de villes compte 19 millions d'habitants ce qui en fait tout simplement la 2ème plus grande ville des USA.


De là se situe tout le problème...
Chaque aire urbaine fonctionne "quasi" de façon autonome, c'est à dire avec ses propres pouvoirs publics et ses propres fonds. Les contrastes sont alors immenses !

En l'espace de 1h30 de route il vous est possible de traverser près de 7 mondes différents, comment faire ? 
Partez du Downtown L.A., quartier d'affaire composé de gratte-ciels et vraiment sans intérêt la nuit tombée (tout comme la Défense à Paris), mis à part le nouveau "Walt Disney Concert Hall" signé Frank Gehry.  Passons ensuite par Holywood pour se sentir un instant pousser des ailes et plonger dans la superficialité avant de rejoindre Beverly Hills et Melrose, qui peuvent être classifiés de ghettos urbains ou de "gated communities" tellement les contrastes sont surprenants. Puis on retombe à la réalité en arrivant du côté de Culver City et les problèmes frappants de l'immigration, avant de rejoindre les plages de Santa Monica, nouveau quartier chic réservé aux familles aisées, tout proche des plages de Venice Beach abritant une population hippie et alternative.















Le tissu urbain est donc développé de manière chaotique sur la faille de San Andreas aux risques sismiques très élevés, les espaces verts très peu présents, l'écologie on n'en parle pas...
Les transports urbain sont quasi inexistants et très défaillants. A Los Angeles, ne pas avoir son (ou ses) gros cylindré(s) est signe d'échec social et tout le monde se déplace en voiture : c'est ça la vie américaine! Cette ville cosmopolite compterai plus de 50% d'hispaniques et est le premier point d'entrée d'immigrants des USA. Autre fait marquant, vous pouvez chercher pendant longtemps le centre-ville de Los Angeles, il n'en existe pas...
Pour résumer, Los Angeles est une ville aux contrastes frappants et aux problèmes majeurs (smog, déficience des transports publics, criminalité, ghettos, gangs,...) qui tire sa réussite de son importante activité culturelle et scientifique avec la présence de musées et d'entreprises de rayonnement international. Rendez-vous dans quelques années avec la crise de l'automobile et les problèmes liés à la gentrification...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Commentaires