20 mai 2013

Toronto the Good ?


   Mégalopole de plus de 8 millions d’habitants (Golden Horseshoe), Toronto est la plus grande ville du Canada devant Montréal. Elle accueille en son centre pas loin de 3 millions d’âmes.
C’est tout d’abord le poumon économique du Canada et une ville financière parmi les plus puissantes au monde. Classée ville mondiale Alpha, des secteurs comme la finance, les transports, les télécommunications, l’aérospatial ou encore les médias font les bons jours de la ville. La bourse de Toronto est la septième dans le monde.

Mais Toronto c’est avant tout une vie culturelle effrénée avec ses séries télévisées, son cinéma et son art. On parle même souvent du « Hollywood du Nord » pour décrire Toronto.
Les bâtiments et musées favorisant cette vie culturelle y sont nombreux. On pense au « Hockey Hall of Fame », au « Royal Ontario Museum » rénové par Daniel Libeskind et ses énormes cristaux visibles de l’extérieur, l’AGO (Art Gallery of Ontario) rénové par Frank Gehry et cet escalier en forme de spirale infinie, le « Roy Thomson Hall » qui accueille le « Toronto Symphony Orchestra », ou même l’OCAD University (Ontario College of Art & Design).


 



 



Ville multiculturelle aussi avec près de la moitié de la population qui est née à l'extérieur du Canada.
Bien entendu la ville s’apparente souvent à sa CN Tower. Elle fût en effet la plus grande tour au monde durant 31 ans avant l’arrivée du Burj Khalifa en 2007. Symbole de la ville avec ses 553 mètres de haut, elle est la principale attraction touristique.


D’autres attractions sont par exemple la Casa Loma dans les hauteurs de la ville, château remarquable de type gothique.

Mais quel est le réel style architectural de Toronto ?

Il est assez difficile de le savoir. Aucun style architectural ne prédomine dans la ville, outre bien entendu les styles Européens et Américains. Tous les bâtiments sont d’âges et de conceptions très variés, certains édifices sont mêmes de conceptions architecturales uniques à Toronto !
Dans le Cœur historique du « Distillery District », le “Gooderham Building”, créé en 1892, serait l’exemple inspiré du « Flatiron building » à New-York construit 10 ans plus tard. Les gens utilisent même ce nom pour le décrire. Le mur au dos de ce bâtiment est aussi célèbre du fait de sa peinture trompe l’œil. 

C’est une des villes avec le plus de gratte-ciels au monde (1 910 de plus de 100m de hauteur). La plupart sont des immeubles résidentiels.
La ville est étendue et contient de nombreux quartiers. Le quartier de « St James Town » reprend le principe des grands ensembles de Le Corbusier.

Les récents buildings du centre-ville sont réfrigérés par des pompes à chaleur alimentées par l’eau froide du lac Ontario.

La tradition conservatrice de la ville, souvent surnommée « Toronto the Good » de ce fait, et sa variété architecturale attirent de nombreux architectes de renom comme Frank Gehry (natif de Toronto), Daniel Libeskind, Norman Foster ou encore I.M. Pei.

Pour les plus grands fans de Santiago Calatrava, aventurez-vous au cœur de la « Brookfield Place » et plus particulièrement le long de la Galerie Allen Lambert qui ne vous laissera pas indifférents…


D’autres domaines comme la médecine, l’informatique, le tourisme, le sport et l’éducation ont une place importante dans la ville. Concernant le domaine commercial, le « Eaton Center » serait l’un des plus grand centre commercial d’Amérique du Nord.

La rue Yonge qui s’étend du Nord au Sud, longue de 1 896 kilomètres, est la plus grande rue au monde et la principale artère de la ville. Une autre rue, la rue Dundas, qui s’étend d’Ouest en Est, est une autre artère principale. A l’intersection de ces deux principaux axes urbains se trouve le « Yonge-Dundas Square », l’équivalent du Times Square Canadien version réduite.




Toronto dispose de 4 lignes de métros, 11 lignes de tramways et de nombreux bus en circulation ainsi que des vélos en libre-service me rappelant un peu la ville de Melbourne.


Comme évoqué dans l’article sur Washington DC, le Vélo BIXI Toronto s’apparente au « Capital Bikeshare ». Le nom diffère car hors Canada, BIXI est géré par une autre compagnie du nom de « Alta Bike Share ». Pour plus d’informations sur ce réseau, veuillez consulter l’article sur Montréal.

Les espaces verts multiples et l’ouverture sur le lac Ontario sont des atouts majeurs pour le développement économique de la ville.



Cependant tout n’est pas rose à Toronto, le multiculturalisme de la ville laisse apparaître des quartiers ethniques de plus en plus visibles (Chinatown par exemple). De nombreux parkings à étages sont présents et parfois inoccupés et la propreté laisse à désirer. La société BIXI coule sous les dettes pour assouvir ses coûts d’exploitation. La communauté urbaine est souvent exposée aux risques d’inondations qui s’avèrent être de plus en plus nombreux avec le réchauffement climatique (dernière en date le 8 juillet dernier).

Ayant évoqué la ville de São Paulo comme locomotive du Brésil et ville business dans mon article la concernant, Toronto est en quelque sorte une ville business locomotive économique du Canada.

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